Actualisation le 02/07/2024
J'écoute principalement des instruments naturels comme la musique classique et le jazz. Ma recherche est donc de m'approcher le plus possible des timbres originaux et d’avoir un son naturel et doux.
Dans la réalité les sons sont bien plus doux et soyeux que ce que l’on peut entendre sur nos chaines Hifi. Mais la quête de la perfection est une longue route sinueuse qui reste difficile à atteindre.
J'attache une importance particulière à avoir une bonne spatialisation et placement des instruments qui est le signe d'un résultat optimum.
Tout mon travail de recherche et d’évolution de ces L300 a abouti à un résultat de grande qualité qui me procure aujourd’hui beaucoup de plaisir d’écoute.
C'est pour cette raison que j'ai décidé de vous partager mon expérience sur l’évolution des L300 pour ceux qui souhaiteraient se lancer.
L’apport en qualité du son est vraiment remarquable et le coût en vaut la chandelle !
C’est bien la première chose à faire si on veut raccorder des câbles d’un diamètre convenable.
Manipulation très facile en dévissant la plaque hébergeant les borniers.
Blacksonnage de la trompe médium
Le blacksonnage a été réalisé avec de la plastiline de dureté 55.
Ce produit est très efficace pour l’amortissement des vibrations et de plus il est facile et propre à travailler.
Pour l’application j’ai fait monter en température la plastiline dans une casserole d’eau bouillante. Ensuite j’ai roulé des boudins de 2cm de diamètre que j’ai appliqué en spirale sur la trompe.
Le résultat est qu’il n’y a plus de son métallique désagréable lié à la résonnance de la trompe.
Avant le blacksonnage lorsque je tapais sur la trompe, on percevait ce petit son métallique (ting ting) lié à la vibration de l’aluminium. Après évolution le son de la trompe devient mat et on n’entend plus cette résonnance métallique.
On obtient alors un confort d’écoute bien supérieur avec plus de douceur et des timbres plus justes.
Remplacer la mousse de la compression médium
Au bout de 40 ans d’existence, la mousse interne du LE85 se désagrège et perd de son efficacité.
Les contacts et les vis sont oxydés.
Pour démonter le capot il faut faire sauter l’épaisseur de peinture qui cache les vis. Petits plots de peinture rouge avec l'insigne JBL poinçonné.
J’ai procédé avec un petit tournevis et un marteau en y allant par petits coups. La peinture éclate et laisse apparaitre les vis cruciformes en dessous. Bien nettoyer les arrêtes du cruciforme pour arriver à dévisser.
Le capot enlevé vous allez devoir dévisser les câbles pour le retirer totalement.
Attention !!! il faut prendre beaucoup de précautions pour que les vis et le câble ne soient pas attirés par l’aimant très puissant. Vous risquez de déformer la membrane très fine en aluminium. Mais c’est assez facile lorsqu’on est prévenu !
Ensuite j’ai nettoyé la membrane avec un pinceau pour enlever les particules de mousse.
J’ai dégrippé les vis au papier de verre et passé un produit dégrippant électronique.
Pour retirer la mousse il faut y aller franchement. J’ai procédé avec un gros tournevis en raclant la colle.
La mousse a été remplacée par un molleton acoustique en coton de 1cm d’épaisseur. Le résultat est très satisfaisant.
Certaines personnes ont utilisé un feutre de 1cm d’épaisseur et dont le résultat était aussi satisfaisant.
J’ai utilisé de la colle mastique Polyuréthane très forte.
A l’écoute le médium retrouve de la vigueur, certainement lié au fait que les contacts étaient oxydés. Le médium se trouve moins coloré et donc plus net et plus doux. On sent bien que les résonnances sont totalement supprimées et les timbres sont plus justes. Un peu plus d’attaque aussi sur le haut médium.
Dégripper les contacts
Après 40 ans de service même dans un contexte de domicile, les contacts finissent par s’oxyder légèrement.
Il est conseiller de dévisser les câbles et de passer un petit coup de papier de verre fin sur les contacts. Avant de resserrer j’ai pulvérisé un peu de dégrippant électronique sur les contacts.
Attention à ce que les câbles ne soient pas attirés par les aimants !!!
On retrouve à l’écoute un peu plus de pèche et de dynamique, comme à chaque fois qu’on retire de l’oxydation sur des contacts.
Donc c’était bien nécessaire !
Le matériau
Voici le matériau que j'ai utilisé pour remplacer le coton. Il s'agit d'un feutre de 1cm d'épaisseur et assez dense.
C'est un matériau utilisé dans l'acoustique des pièces.
Positionnement
Ce coup ci j'ai décidé de mettre des matériaux isolant sur toutes les parois de la chambre. J'ai placé un feutre de 1mm sur les côtés et le feutre de 1cm sur la totalité du fond.
Joint d'étanchéité
Par contre le feutre du fond effleurait les vis de fixation de la connexion. J'ai donc réaliser un joint de 3mm d'épaisseur en caoutchouc dur pour éloigner un peu le feutre.
Petite évolution mais ce n'est pas transcendant. Le son n'a pas changé, ce sont toujours les mêmes timbres et même dynamique. Par contre on ressent un médium plus pur dénué de parasites. Donc plus de douceur et un peu plus de texture donc de netteté. On peut pousser un peu plus le son sans agressivité. Pour ceux qui recherchent la définition et la douceur c'est une évolution intéressante.
Ca veut dire que le coton qui était avant dans la chambre ne couvrait pas assez les parois. Et la densité du feutre étant supérieure à celle du coton, je pense que l'efficacité est un peu au dessus.
Peu de chose à réaliser, juste le dégrippage des contacts accessibles en dévissant le capot.
Remplacement de la suspension
C’est une opération que je n’ai pas réalisée moi-même.
J’ai fait appel à un spécialiste qui se trouve dans le sud de la France.
Remplacement de la visserie
Remplacement des vis cruciformes et écrous à pas de vis Américains par des pas de vis Français et tête BTR.
C'est plus facile serrer et moins de risque de dérapage ...
D’abord les condensateurs d’origine sont chimiques et ce type de composants s’usent avec le temps. Dans ce domaine les composants électroniques ont beaucoup évolué et on trouve maintenant une qualité bien supérieure à ce qui se faisait à l’époque de la conception de ces enceintes.
Le dessus des résistances était craquelé, ce qui posait question sur le bon fonctionnement.
La décision et le choix des composants ont été une longue réflexion qui s’est étalée sur plusieurs mois. Je me suis renseigné auprès des passionnés qui avaient déjà réalisé des évolutions sur ces enceintes. J’ai contacté aussi le spécialiste Japonais de la marque JBL qui se nomme Kenji dont la marque de ses produits est Kenrick sound.
Il m’a gentiment communiqué des informations sur les références des composants qu’il conseille pour ce type d’enceintes.
J’ai étudié également la signature sonore de chaque composant pour faire un choix pertinent en fonction de mes enceintes. Et ce n’est pas facile de s'y retrouver dans cette jungle des composants électroniques.
Un Américain a fait un gros travail de tests sur les condensateurs en précisant justement le niveau de qualité et la signature sonore de chaque composant. Ça m’a été d’une aide précieuse et j’ai pu vérifier la véracité des informations qu’il donnait.
Décision
Après une longue réflexion je me suis donc décidé à faire évoluer le filtre en appliquant les choix suivants.
J’ai respecté le schéma d’origine en conservant exactement les valeurs des composants.
Je n’ai pas retiré les condensateurs pris dans la résine, j’ai simplement coupé les fils et j’ai ajouté une plaque sur le côté du filtre pour y disposer les nouveaux composants.
Les seuls composants que j’ai conservés sont les selfs prises dans la résine. Impossible de retrouver les mêmes valeurs dans le commerce et de plus ces composants ne s’usent pas avec le temps.
Résultat final
Filtre d'origine
Les connexions repérées pour les condensateurs du dessous
Composants utilisés
Placement du filtre
Ce qui saute aux yeux ou plutôt aux oreilles, c'est la clarté, la précision, la dynamique. J'ai réalisé à ce moment que le filtre d'origine apportait de la distorsion ainsi que de la dureté.
Là vraiment les hautparleurs se sont réveillés pour transmettre un détail que je n'avais pas avant. Le plus impressionnant était aussi la douceur et les plans sonores. Tout a reculé d'un mètre environ derrière les enceintes.
Au premier abord certains sons paraissent un peu rugueux, mais pas de panique ! Les composants demandent un peu de rodage. Le son évolue beaucoup la première semaine et la tendance de l'évolution va vers la douceur. Ensuite ça évolue lentement mais tout de même pendant un mois environ en écoutant tous les jours.
Pour imager le son, les violons sont soyeux et précis. Les voix sont très nettes au point où on entend tous les détails de la gorge et des cordes vocales et tout en conservant la chaleur et le velouté. Le grave est tendu propre timbré et une dynamique qui le fait ronronner comme au concert.
Enfin vous avez compris, l’évolution apporte beaucoup !
Choix de l’isolant
Etant donné que les parois de la caisse sont parallèles, je trouve que les 2.5cm de laine de verre sont un peu léger pour éviter les résonnances internes.
Je pars donc sur une combinaison de 2 isolants différents :
• Laine de coton de 5cm
• Mousse alvéolée de 2.5cm
Je respecte le principe d’isoler une paroi sur 2 pour conserver une petite réverbération. Donc sur une paroi j’ai collé la laine de coton et en face la mousse alvéolée.
J’ai positionné la mousse alvéolée du côté de l’évent et sur l’arrière de l’enceinte, car la forme de la mousse a aussi la fonction de diffuser.
Le résultat
Belle surprise à l’écoute, les résonnances ont totalement disparues et le grave est bien plus net.
Lorsque je colle l’oreille à l’évent, j’entends maintenant un grave propre et délié, alors qu’avant on entendait un bourdonnement confus. De plus le grave est mieux timbré qu’avant.
Le résultat est donc un son plus linéaire pour le bas médium et le grave.
On ne peut pas dire qu'on entend du grave mais plutôt la vibration de la corde, c’est beaucoup plus net. On peut dire que c’est une réussite et une évolution indispensable et peu chère.
Le câblage